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Soutien familial : demandez un congé de proche aidant

Si l’un de vos proches perd en autonomie ou se retrouve en situation de handicap et qu’il a besoin d’aide, vous pouvez désormais avoir recours à un congé de proche aidant. Un dispositif qui permet d’accompagner la personne et de percevoir des indemnités, sans que cela impacte votre vie professionnelle. On vous explique comment en bénéficier, quelle est la durée de ce congé et quelles sont les aides prévues.

Le congé de proche aidant – anciennement appelé "congé de soutien familial" – se destine aux personnes qui souhaitent s’occuper d’un de leur proche touché par une perte d’autonomie, une maladie ou un handicap. Il permet de se libérer partiellement ou totalement de son activité professionnelle pendant une période, pour accompagner la personne dans le besoin. Une allocation journalière est alors versée aux aidants, qui peuvent ainsi se consacrer pleinement à cette activité altruiste. Voyons quelles sont les conditions qui régissent ce congé.

Un congé pour venir en aide à un proche

Pour épauler un proche dans le besoin, qui se retrouve en perte d’autonomie à cause d’une maladie ou d’une situation de handicap, il est possible de suspendre (partiellement ou en totalité) son activité professionnelle pour l’aider.

Le congé de proche aidant est entré en vigueur en 2017 et il permet de percevoir une indemnité journalière (AJPA) qui sert à compenser le manque à gagner d’une absence temporaire au travail. Celle-ci sera versée par la CAF dont dépend le bénéficiaire.

Le congé de proche aidant concerne tous les salariés souhaitant aider une personne qui peut être :


  • son conjoint ou la personne avec qui il vit en couple ;

  • ses ascendants et descendants (parents, grands-parents, enfants, petits-enfants), ou un enfant dont il a la charge ;

  • un membre de sa famille jusqu’au 4e degré : cousin, frère, neveu, etc. ;

  • un ascendant ou un descendant de la personne avec qui il vit en couple ;

  • une personne âgée ou handicapée avec laquelle il partage des liens réguliers et étroits.

La personne accompagnée doit résider en France de manière stable et avoir un taux d'incapacité égal ou supérieur à 80 %, ou entrer dans les groupes iso-ressources déterminés par la "grille de dépendance pour une personne âgée" du conseil départemental dont vous dépendez. Depuis le 1er janvier 2022, la liste des personnes qui peuvent être accompagnées dans ce cadre a été élargie.

Durée, indemnités et règles du congé de proche aidant

La durée du congé de proche aidant pourra être déterminée par un accord collectif ou une convention d’entreprise. Si ce n’est pas le cas, sa durée maximale est de 3 mois, consécutifs ou non. Il peut être renouvelé plusieurs fois, mais ne peut pas dépasser 1 an sur la durée totale de carrière d’un salarié.

Les indemnités journalières perçues sont de 58,59 euros nets par jour ou 29,30 euros nets pour une demi-journée. Elles seront reçues sur une durée maximale de 22 jours par mois.

aide senior

Il est possible de mettre fin au congé de manière anticipé, dans certains cas précis : décès de la personne aidée, entrée de la personne dans un établissement spécialisé, quand un autre proche prend le relai ou lorsque l’aidant voit ses ressources financières diminuer de manière trop importante.

À noter que le bénéficiaire de ce congé proche aidant et de l’indemnité AJPA ne peut pas exercer d’autre activité professionnelle pendant la durée du congé, et que le calcul des avantages liés à l’ancienneté tient compte de ce congé de proche aidant.

Le processus pour obtenir un congé de proche aidant

Pour effectuer une demande de congé de proche aidant, le salarié doit formuler sa requête auprès de son employeur, 1 mois avant le début de la période de congé souhaitée. Cependant, en cas d’urgence, il est possible de le faire débuter sans délai. Cela concerne une dégradation subite de l’état de santé d’un proche, l’expulsion d’un hébergement spécialisé dans lequel celui-ci résidait ou une situation grave inattendue.

Le salarié doit fournir les documents suivants lors de sa requête :


  • Une déclaration sur l’honneur attestant de la proximité ou des liens familiaux entre l’aidant et la personne accompagnée.

  • Une déclaration sur l’honneur mentionnant les potentiels précédents congés de proche aidant et leur durée, ou au contraire l’absence de congé de la sorte au préalable.

  • Une copie des documents qui attestent du handicap ou de la perte d’autonomie de la personne et/ou de son besoin d’accompagnement.

Sachez que l’employeur ne peut pas refuser cette demande si l’employé remplit les conditions requises.

Pour toute demande de renouvellement de ce congé, il faudra effectuer la demande auprès de l’employeur au moins 15 jours avant la date de fin prévue pour le premier congé ou dans le délai prévu par la convention collective de l’entreprise.

Une fois que le congé de proche aidant se termine, le bénéficiaire regagne son poste en entreprise avec les mêmes conditions que lorsqu’il l’a quitté.

Publié le 26/01/2022