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Le congé de proche aidant – anciennement appelé "congé de soutien familial" – se destine aux personnes qui souhaitent s’occuper d’un de leur proche touché par une perte d’autonomie, une maladie ou un handicap. Il permet de se libérer partiellement ou totalement de son activité professionnelle pendant une période, pour accompagner la personne dans le besoin. Une allocation journalière est alors versée aux aidants, qui peuvent ainsi se consacrer pleinement à cette activité altruiste. Voyons quelles sont les conditions qui régissent ce congé.
Pour épauler un proche dans le besoin, qui se retrouve en perte d’autonomie à cause d’une maladie ou d’une situation de handicap, il est possible de suspendre (partiellement ou en totalité) son activité professionnelle pour l’aider.
Le congé de proche aidant est entré en vigueur en 2017 et permet de percevoir une indemnité journalière (AJPA) qui sert à compenser le manque à gagner d’une absence temporaire au travail. Celle-ci sera versée par la CAF (Caisse d'allocations familiales) dont dépend le bénéficiaire.
Le congé de proche aidant concerne tous les salariés souhaitant aider une personne qui peut être :
La personne accompagnée doit résider en France de manière stable et avoir un taux d'incapacité égal ou supérieur à 80 %, ou entrer dans les groupes iso-ressources déterminés par la "grille de dépendance pour une personne âgée" du conseil départemental dont vous dépendez. Depuis le 1er janvier 2022, la liste des personnes qui peuvent être accompagnées dans ce cadre a été élargie.
La durée du congé de proche aidant pourra être déterminée par un accord collectif ou une convention d’entreprise. Si ce n’est pas le cas, sa durée maximale est de 3 mois, consécutifs ou non. Il peut être renouvelé plusieurs fois, mais ne peut pas dépasser 1 an sur la durée totale de carrière d’un salarié.
Les indemnités journalières perçues sont de 65,80 euros nets par jour ou 32,90 euros nets pour une demi-journée.
Depuis le 1er janvier 2025, l'Allocation journalière du proche aidant (AJPA) a été modifiée pour mieux soutenir les aidants familiaux. Auparavant, cette allocation était limitée à 66 jours par carrière professionnelle. Désormais, un aidant peut accompagner jusqu'à 4 personnes différentes maximum, dans la limite de 66 jours par personne, soit un total maximal de 264 jours sur l'ensemble de sa carrière.
Il est possible de mettre fin au congé de manière anticipé, dans certains cas précis : décès de la personne aidée, entrée de la personne dans un établissement spécialisé, quand un autre proche prend le relai ou lorsque l’aidant voit ses ressources financières diminuer de manière trop importante.
À noter que le bénéficiaire de ce congé proche aidant et de l’indemnité AJPA ne peut pas exercer d’autre activité professionnelle pendant la durée du congé, et que le calcul des avantages liés à l’ancienneté tient compte de ce congé de proche aidant.
Pour effectuer une demande de congé de proche aidant, le salarié doit formuler sa requête auprès de son employeur, 1 mois avant le début de la période de congé souhaitée. Cependant, en cas d’urgence, il est possible de le faire débuter sans délai. Cela concerne une dégradation subite de l’état de santé d’un proche, l’expulsion d’un hébergement spécialisé dans lequel celui-ci résidait ou une situation grave inattendue.
Le salarié doit fournir les documents suivants lors de sa requête :
Sachez que l’employeur ne peut pas refuser cette demande si l’employé remplit les conditions requises.
Pour toute demande de renouvellement de ce congé, il faudra effectuer la demande auprès de l’employeur au moins 15 jours avant la date de fin prévue pour le premier congé ou dans le délai prévu par la convention collective de l’entreprise.
Une fois que le congé de proche aidant se termine, le bénéficiaire regagne son poste en entreprise avec les mêmes conditions que lorsqu’il l’a quitté.