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Il y a en tout onze jours fériés légaux en France, d'origine laïque (commémorations) ou religieuse. Et si travailler un jour férié peut sembler contraignant, il y en a un, et un seul, où c'est une véritable opportunité. Il s'agit de la Fête du Travail, une journée unique où travailler peut rapporter gros. Le 1er mai est donc un jour particulier où se rendre au travail est presque un plaisir, puisqu'il est chômé ou payé double ! Laissez-nous vous en dire plus sur les jours fériés et vous raconter l'histoire du 1er mai. Et surtout, comment vous pouvez gagner gros si vous travaillez ce jour-là.
Légalement, les jours fériés sont au nombre de onze. Certains sont d'origine religieuse (Noël, Pâques, le 15 août...), d'autres laïcs (le 14 juillet, le 11 novembre…). Il peut même y en avoir des supplémentaires dans certaines régions spécifiques, comme la Saint-Étienne en Alsace (Bas-Rhin et Haut-Rhin) et en Moselle.
Tous sont encadrés par le droit du travail, afin que ni les salariés ni les employeurs ne soient lésés. Les modalités sont définies par accord d'entreprise, accord de branche ou convention. En l'absence d'accord, l'employeur lui-même décide des jours chômés et des indemnités en cas de travail lors de ces journées.
La fête du Travail a une origine militante remontant au XIXe siècle. Issue des luttes ouvrières de cette époque-là pour la réduction du temps de travail, la fête du Travail a été institutionnalisée en 1941. Après la Seconde Guerre mondiale, elle est devenue chômée et payée. Même si son appellation est discutée – on parle plus facilement de "Journée internationale des travailleurs" aujourd'hui, pour effacer les relents quelque peu pétainistes de son instauration – elle reste le seul jour obligatoirement chômé et payé en France.
C'est aussi le seul jour férié où un employeur ne peut pas imposer le travail, même par un accord d'entreprise ou de branche, contrairement aux autres jours fériés. Tous les travailleurs doivent donc percevoir une journée de salaire normale. Et lorsque certains doivent exceptionnellement travailler le 1er mai, ils bénéficient d'une compensation légale particulièrement intéressante.
Il est à noter que le 1er mai est une fête internationale du travail et non uniquement française. Elle est donc chômée dans de nombreux autres pays.
Certaines professions ne peuvent interrompre leur activité le 1er mai. C'est le cas des services hospitaliers et des métiers de la santé, les transports, les services de sécurité, les secteurs touristiques et d'autres. Ils nécessitent de maintenir leurs services le 1er mai.
Ainsi, le législateur a-t-il statué sur les conditions de travail en cette journée très particulière et ce sont les articles L3133-4 à 6 du Code du travail qui en définissent les contours. Un travailleur mobilisé un premier mai par nécessité de service percevra donc son salaire habituel, en cohérence avec les heures travaillées, accompagné d'une majoration de 100 %. En résumé, il touchera le double de sa rémunération. Avouez que cela redonne le sourire le matin au lever, avant de partir pour une journée de labeur.
Si seul le 1er mai est légalement obligatoirement chômé, payé et indemnisé du double lorsqu'il est travaillé, certains employeurs vont au-delà des lois en proposant parfois les mêmes avantages à leurs salariés pour d'autres jours fériés travaillés, comme le 1er janvier, le 14 juillet ou le 25 décembre. Cependant, cela n'est pas légalement contraignant, car ces jours sont régis par des accords collectifs (branches, entreprises) qui peuvent offrir des compensations même sans obligation légale.
Dans certains secteurs spécifiques comme la grande distribution ou les métiers de la restauration, les accords peuvent être différents.
Finalement, travailler un premier mai ou un autre jour férié, cela peut se révéler intéressant si vous êtes convenablement indemnisé. Cela ne sera pas obligatoirement par le biais d'une prime, mais peut par exemple prendre la forme de jours de récupération ou des avantages liés à la productivité dans certains secteurs. Certains salariés y voient une véritable opportunité financière. Alors, entre un jour chômé payé ou une double paie, certains n'hésitent pas longtemps. Il y en a même qui maîtrisent l'art de "jongler" avec les jours fériés et les ponts, notamment au cours du mois de mai, justement, qui en compte un certain nombre.
Concernant la fête du Travail, les Français sont chanceux, car cette journée festive n'est pas aussi bien considérée dans tous les pays. Il en est même qui ne la reconnaissent pas ou dans tous les cas ne la chôment pas. D'autres en revanche lui associent des fêtes locales. Dans plusieurs pays dont le nôtre, des défilés militants ont souvent lieu ce jour-là, parmi d'autres festivités.
Le 1er mai est aussi associé à une tradition unique en France, celle d'offrir un brin de muguet, symbolisant le bonheur et le printemps. Et si vous ne travaillez pas ce jour-là, il existe tout de même une belle opportunité de profiter de cette journée pour arrondir vos fins de mois : en vendant ces petites clochettes odorantes. C'est en effet le seul jour où tout un chacun peut vendre cette fleur emblématique sans avoir besoin d'une autorisation ni rendre de comptes au fisc.