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8 expressions à bannir de vos courriers

Chaque génération a son lot de formules orales et d’expressions qui se répandent comme une traînée de poudre. Hélas, bien souvent, elles contreviennent aux règles de notre belle langue et peuvent faire perdre sa crédibilité à celui ou celle qui les emploie dans une lettre officielle. Vous allez en découvrir 8 qu’il vaut mieux éviter d’utiliser dans vos prochains courriers.

Lorsqu’on écrit un courrier, et notamment une lettre importante qui engage son avenir, comme une lettre de motivation, mieux vaut soigner son texte. Et pour mettre toutes les chances de son côté, il est conseillé de ne pas utiliser certaines formules, très courantes dans le langage parlé, mais malheureusement incorrectes pour les puristes de la langue française. En voici 8 à oublier totalement, sous peine de voir votre lettre atterrir très vite dans la corbeille.

Je travaille sur Paris

Voilà une expression qui a le vent en poupe, à tel point qu’on oublierait presque qu’il existe pourtant des mots déjà prévus à cet effet. Car, non, on ne travaille pas, on n’habite pas, on ne dort pas "sur" une ville. Cette préposition envahissante traduit un sentiment de domination. Le mot "à" est donc bien suffisant pour préciser qu’on habite à Paris, qu’on fait ses études à Bordeaux ou qu’on travaille à Marseille. Il existe une tolérance dans le cas d’une action en mouvement (exemple : "je déménage sur Rouen"), mais dans le doute, mieux vaut faire simple et oublier ce petit "sur" pour désigner un lieu.

Elle s’est faite embaucher

La tentation est grande d’accorder le verbe "faire " avec un sujet féminin, d’autant que dans le cas contraire, la liaison à l’oral laisse entendre un accord. Pourtant, cette formule est fausse et la règle à retenir est simple : lorsque le participe passé du verbe "faire" se retrouve suivi d'un infinitif, il est toujours invariable. Donc une femme écrira simplement "je me suis fait licencier". S’il n’y a pas d’accord au féminin, il n’y en a pas non plus au pluriel, donc n’ajoutez pas de "s" au participe passé de "faire".

Du coup, la nouvelle ponctuation

Plus qu’une formule erronée, l’expression "du coup" est devenue un tic de langage. Certaines personnes peuvent l’employer trois fois par phrase, en remplacement de la virgule. Comment en sommes-nous arrivés là ? C’est un mystère, mais l’emploi de cette locution adverbiale est aussi abusive qu’incorrecte (sauf au sens propre : "l’homme chuta, assommé du coup"). Elle est toutefois tolérée en remplacement de "aussitôt", comme une brusque conséquence (exemple, "il a pris peur et du coup s’est mis à courir"). Le reste du temps, oubliez cette formule facile et optez pour des expressions tout aussi simples et bien plus jolies comme "donc", "alors", "de ce fait" ou encore "par conséquent".

En soi, ça ne veut pas dire grand-chose

Très tendance chez les millennials, l’expression "en soi" est apparue sans que l’on sache trop comment et se trouve utilisée à chaque début de phrase, de manière aussi répétée qu’agaçante. En soi, la formule n’est pas incorrecte (la preuve à l’instant), du moment qu’elle est utilisée à bon escient. En revanche, on ne peut pas la mettre à toutes les sauces. "En soi, je préfère me coucher tôt", cela ne veut tout simplement rien dire.

De base, j’ai souvent fait des fautes

Autre expression très usitée chez les plus jeunes, "de base" souligne une donnée existante. Or non seulement ce n’est pas très joli, car plutôt familier, mais c’est surtout incorrect. Préférez des termes comme "déjà", "en fait", "d’abord" ou même "à l’origine" ou "dans un premier temps". Et n’essayez pas de vous en tirer avec une variante du style "à la base", ce n’est pas terrible non plus, sauf si vous rajoutez "de". Exemple : "A la base de tout bon courrier, il y a une solide connaissance du français".

En mode puriste de la langue française

La formule "en mode" est parfois amusante, mais son utilisation permanente l’a rendue familière et fatigante. Si à l’oral, on vous laissera aisément l’utiliser ("je me suis couché en mode zombie" ou bien "elle m’a accosté en mode énervé"), c’est une locution à éviter dans une lettre formelle et tout document un peu sérieux.

En charge de corriger mon courrier

Si vous souhaitez mettre en avant vos responsabilités, ne tombez pas dans le piège d’être "en charge". L’expression dérive d’une formule anglaise, mais elle n’est hélas pas correcte en français. Utilisez plutôt "être chargé de" ou "avoir la charge de".

Au final, je ne ferai plus ces erreurs

Dernière expression (de notre liste) qui fleurit dans toutes nos conversations, la locution populaire "au final" se retrouve de plus en plus à l’écrit. Pourtant, c’est une faute à ne plus commettre. Le terme "final" est un adjectif qui n’a rien à faire dans cette formule. Il vous reste à jeter votre dévolu sur un simple "finalement" ou, pour varier les plaisirs, sur une expression comme "à la fin", "pour finir" ou "en dernier lieu".

Publié le 18/11/2021